Vous aimez le jardinage et l’art décoratif japonais vous plaît ? Vous avez suivi la mode de l’ikebana (arrangement floral) et du kokedama (végétaux cultivés dans de la mousse) mais cela ne vous convient pas. Le bonsaï vous tente, mais vous n’êtes pas sûr d’y arriver. Ne vous inquiétez pas, avec quelques conseils sur son entretien et surtout beaucoup de patience, vous allez y arriver. Alors, lancez-vous !
Les caractéristiques d’un bonsaï
Le bonsaï est un arbre planté en pot, en intérieur ou en extérieur. Grâce aux soins du bonsaïka (l’amateur de bonsaï), il prend l’apparence d’un arbre âgé mais reste de petite taille. Tous les types d’arbres et d’arbustes peuvent être cultivés en bonsaï. Feuillus, pins et conifères, tronc unique ou tronc multiple, plusieurs espèces sont travaillées.
Le bonsaï peut se développer selon différentes tailles qui sont catégorisées, même si les avis divergent. Les Japonais les distinguent selon le nombre de mains nécessaires pour les porter. Pour simplifier, on peut garder trois catégories. Les mini bonsaïs, appelés « mame », jusqu’à 15 cm, tiennent dans la main. Les « komono » ou « kotate-mochi », jusqu’à 60 cm, se portent à deux mains. Les « ômono », jusqu’à 120 cm, se portent à plusieurs personnes.
Les bonsaïs peuvent évoluer dans différents styles, selon l’orientation que leur donnera le bonsaïka. Parmi de nombreuses manières de les faire pousser, on peut noter le style « chokkan », au tronc droit et vertical, le style « yose-ue », qui comporte plusieurs troncs comme dans une forêt, le style « shakan », au tronc penché comme sous l’effet du vent.
Les bonsaïs sont des œuvres d’art, des sculptures vivantes qui reproduisent l’harmonie de la nature. Il est donc important, malgré tous les efforts apportés, d’effacer sur le végétal la trace du travail de l’Homme.
Comment débuter ?
Pour se lancer dans l’art du bonsaï, deux options. Vous pouvez acheter un bonsaï préformé, ou bien acquérir des plants que vous transformerez vous-même. L’important est de se concentrer sur les espèces adaptées à votre environnement. Pour débuter, on conseille souvent des espèces comme le ficus ou l’érable du Japon, plus résistants.
Ensuite, vous devrez choisir un pot selon plusieurs critères. Il faudra considérer les proportions de l’arbre et son étape de développement. Les jeunes bonsaïs peuvent débuter dans un pot plus grand pour laisser de la place à leurs racines. Ils pourront intégrer un espace plus étroit lors de leurs différents rempotages. Le pot devra permettre un drainage de l’excès d’eau. Enfin, il devra bien sûr répondre à des caractéristiques esthétiques avec des couleurs et des formes accordées à celles de l’arbre et au style que vous voudrez lui donner.
Optez pour un bon substrat, drainant et aéré. La terres de jardin, terres sableuses ou terreau fin ne sont pas adaptés et peuvent faire noircir les feuilles.
Vous n’avez plus qu’à trouver l’emplacement idéal pour votre petit protégé, selon ses préférences. Les bonsaïs d’extérieur sont moins fragiles que les bonsaïs d’intérieur, ils supportent des conditions plus rudes. En été, ils peuvent être placé dans le soleil, surtout le matin, et protégés l’après-midi si le soleil est très chaud. En hiver, il faut éviter de les placer dans une pièce chauffée. On peut les mettre dans une véranda ou un garage, ou encore les recouvrir d’un voile d’hivernage. Le bonsaï d’intérieur requiert lumière, chaleur et humidité. Dans l’idéal, il aimera être posé sur le rebord d’une fenêtre, à température ambiante.
Pour l’entretien d’un bonsaï, mieux vaut prévoir un équipement adapté. L’outillage spécialisé donnera de bien meilleurs résultats. Outils d’arrosage, de taille, de rempotage et de nettoyage sont à prévoir. Si l’entretien des bonsaï vous intéresse, voici un article pour tout savoir sur l’entretien des rosiers.
Entretenir son bonsaï en 5 étapes
L’entretien d’un bonsaï n’est pas aussi compliqué qu’on peut l’imaginer. Cependant, quelques règles indispensables sont à respecter.
L’arrosage est crucial. Il doit être fréquent ou l’arbre pourra vite dépérir. Plutôt que de suivre un planning régulier, il vaut mieux l’observer quotidiennement pour déterminer ses besoins. En touchant le substrat, vous saurez s’il s’assèche ou non. Pour ne pas le noyer, vaporisez l’eau en pluie fine sur le feuillage.
Le bonsaï, qui grandit dans un volume réduit de terre, a besoin de nutriments. Un peu d’engrais organique ajouté régulièrement l’aidera à conserver sa vigueur.
Il faudra également le rempoter plusieurs fois au cours de son existence. Quand il grandit et que les racines remplissent l’espace disponible, il est temps de changer de pot. Ce sera l’occasion de tailler les racines trop longues et de renouveler la terre dont il aura pris tous les nutriments.
Sans exagérer et avec minutie, vous pourrez aussi tailler votre bonsaï pour lui conserver sa forme et son style. Avec des ciseaux dédiés, coupez les tiges mortes ou celles qui bloquent la lumière. Vous pouvez aussi élaguer les grosses branches qui ont trop poussé et déforment le style que vous vouliez imprimer à votre arbre nain. Lors de la coupe, un écoulement de sève peut arriver et s’arrêter de lui-même. Pour les grosses branches, il est possible d’appliquer du mastic cicatrisant.
Dernière étape, la ligature. A l’aide d’un fil de cuivre ou d’aluminium enroulé sur la branche et le tronc, vous donnerez à votre bonsaï l’inclinaison et le style voulus. Mais attention, il faudra surveiller que le fil ne produise pas de cicatrice dans l’écorce.
Même si certains essentiels de la culture du bonsaï ne sont pas à négliger, il n’y a pas de quoi s’affoler. Pour un entretien de base, l’observation et le soin doivent être réguliers mais pas trop poussés. Le plus important est de garder votre arbre en bonne santé.